Des migrants en butte aux exactions des passeurs et de la criminalité organisée
L’Église célèbre ce dimanche 16 janvier la Journée mondiale du migrant et du réfugié.
Selon des données récentes fournies par les Nations Unies, on compte aujourd’hui dans
le monde 214 millions de migrants en situation régulière et environ 15 à 20 millions
de clandestins, auxquels s’ajoutent 15 millions de réfugiés et 27 millions de déplacés
à l’intérieur de leur propre pays. Les principales zones de départ sont l’Afrique
subsaharienne, le Moyen-Orient et l’Asie du Sud-est ainsi que des pays d’Amérique
latine. Le Saint-Siège se dit particulièrement préoccupé par le sort des érythréens,
éthiopiens, somaliens et soudanais, soumis à des violences, tortures et exactions
de la part de bandes de pillards en Égypte et dans les pays limitrophes. Le Saint-Siège
tire par ailleurs la sonnette d’alarme au sujet des liens qui existent entre passeurs
et la criminalité organisée qui gère le trafic d’organes. Ces jours derniers,
le président de la Conférence des évêques du Mexique, Mgr Martin Rabago a pour sa
part dénoncé les vexations subies par les migrants qui tentent de rejoindre les Etats-Unis.
Au Mexique, ce dossier devient particulièrement dramatique : abus d’autorité, incursions
des forces de sécurité, enlèvements des clandestins par la criminalité organisée,
des déportations et des violences sont signalés le long de la frontière avec les Etats-Unis
et au Sud à la frontière guatémaltèque, tandis qu’une véritable chasse aux immigrés
est constatée aux Etats-Unis mêmes. Dans son message pour cette journée du 16
janvier, Benoît XVI rappelle que nous appartenons tous à une seule famille humaine,
la famille des peuples, appelée à être unie dans la diversité. Dans des sociétés caractérisées
par le pluralisme ethnique, culturel et religieux, les chrétiens sont appelés à promouvoir
le dialogue et la culture de l’accueil, de la rencontre et du respect.