2011-01-10 14:05:05

République démocratique du Congo: le cardinal Monsengwo rejette le projet de scrutin à un tour


Kinshasa, 9 janvier 2011 (Apic) L’Eglise catholique de la République démocratique du Congo (RDC), par la voix du cardinal Laurent Monsengwo, rejette l’idée d’un scrutin à un tour pour les élections de novembre 2011.
Le 3 janvier, Lambert Mende, porte-parole du gouvernement congolais, a affirmé qu’en raison d’impératifs “financiers et économiques”, il était nécessaire de repenser le mode de scrutin pour l’élection présidentielle du 27 novembre. Et de proposer un scrutin au suffrage direct en un tour, option qui a la faveur de la majorité au pouvoir. Pour Lambert Mende, “le coût de l’élection à deux tours ayant été évalué à 700 millions de dollars contre 350 millions pour un scrutin à un tour, le choix est clair”. “Au plan économique, il est plus qu’évident que l’intérêt bien compris du peuple congolais réside dans le système électoral le moins onéreux”, a-t-il ajouté.
Un projet qui ne plaît ni à l’opposition, ni à l’Eglise catholique. Selon le quotidien congolais “Le Potentiel”, le 5 janvier, lors d’une conférence de presse, le cardinal Laurent Monsengwo s’est exprimé sur le projet du gouvernement. “Les raisons qu’on avance ne nous convainquent pas”, a déclaré l’archevêque de Kinshasa. Rappelant que dans un scrutin à un seul tour, le président peut-être élu avec par exemple 20% des voix, le cardinal s’est inquiété qu’un tel chef d’Etat ne soit pas représentatif du peuple congolais, qu’il n’ait pas suffisamment d’assise dans le pays et ne soit pas partout reconnu. Pour le prélat, il est impossible d’être “à l’aise” lorsqu’on a été choisi par 20% de la population mais qu’on en dirige 100%. Il a donc appelé la classe politique au respect de l’“esprit de la loi” et à “réfléchir sérieusement” sur la question sans précipiter les choses. (apic/ibc/amc)







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