2011-01-08 08:29:52

Dossier : Un mur grec contre les clandestins


Sur son sol, la Grèce héberge près d'un million d'immigrants en situation irrégulière, dont la plupart ont transité par la Turquie. Pour tenter de limiter l’arrivée de ces sans-papier sur son territoire, le gouvernement socialiste de Georges Papandréou (à gauche sur la photo) a fait part, en début de semaine dernière, de son intention de construire, tout le long des 12,5 km de sa frontière terrestre avec la Turquie, un mur de barbelés destiné à empêcher les incursions d’immigrés illégaux : réfugiés ou migrants dits « économiques », venus chercher la richesse en occident.
A Athènes, Christos Papoutsis, ministre grec chargé de l’immigration, a justifié le lancement de son grand chantier en invoquant le « devoir du gouvernement de protéger les droits des citoyens grecs et de ceux qui résident légalement dans le pays ». De son côté, le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan (à droite sur la photo) a dit comprendre, au regard des chiffres, le projet de la Grèce. Moins compréhensive, Bruxelles a pour sa part émis des réserves sur cette volonté d’ériger un mur aux frontières de l’Europe, a fortiori aux frontières d’un pays qui, un jour, pourrait entrer dans l’Union européenne. Pourtant selon Virginie Guiraudon, directrice de recherche au CNRS sur les politiques européennes de l’immigration et de l’intégration, ce mur n'est que la conséquence d’un échec aux responsabilités partagées RealAudioMP3







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