Violences en RDC et mutisme coupable de la communauté internationale
À Kinshasa, dimanche dernier, un séminariste jésuite a été assassiné par un policier.
Nicolas Eklou Kolma, jeune jésuite originaire du Togo, était arrivé à Kimwenza
pour poursuivre sa formation il y a deux mois. Cet étudiant rentrait d'une rencontre
fraternelle avec deux autres jésuites lorsqu'un individu armé, en tenue militaire
et le visage dissimulé, s'est adressé au groupe en lingala. Il n'a pas compris leur
réponse, en français, et a commencé à se montrer menaçant, les obligeant à se mettre
à genou et à tenir haut les mains. Puis il a obligé le jeune jésuite à s'avancer et
il a tiré sur lui à cinq reprises, ont rapporté les autres religieux à la police. Né
en 1985 au Togo, Nicolas Eklou Kolma était entré dans la Compagnie de Jésus le 7 octobre
2008. Il avait fait ses premiers vœux le 2 octobre dernier. Ses funérailles auront
lieu samedi prochain en l'église Sainte Marie de Kimwenza. Il sera inhumé au cimetière
« St Pierre Canisius » de Kimwenza. (Source : Zenit)
La violence est quotidienne
dans la capitale et dans l’Est du pays, dans l’indifférence générale. Des voix s’élèvent
pour dénoncer la passivité ou la complicité de la communauté internationale. « Homicides,
viols, attaques à main armée et saccages font partie d’une longue liste de crimes
perpétrés contre une population civile désarmée et épuisée – affirme le réseau de
la paix de missionnaires qui dénonce un sombre trafic d’armes, l’exploitation illégale
des ressources minières, le pouvoir démesuré des multinationales étrangères et la
corruption des pouvoirs locaux. Anne Waeles a contacté à Kinshasa, le père Jean-Baptiste
Malenge, missionnaire oblat de Marie immaculée et secrétaire de la commission épiscopale
des communications sociales de la République démocratique du Congo. Écoutez