La foule était au rendez-vous, dans l'après-midi de ce mercredi 8 décembre, sur la
place d’Espagne, au cœur de Rome. Comme chaque année, à l’occasion de la fête de l’Immaculée
Conception, Benoît XVI est allé déposer une corbeille de roses au pied de la colonne
où se dresse une statue de la Vierge, après avoir parcouru la via dei Condotti. La
fête de l’Immaculée conception est un jour férié en Italie comme au Vatican. Accueilli
par le cardinal Agostino Vallini, vicaire de Rome, par le maire de la ville, Gianni
Alemanno et par les présidents de la Région et de la Province, en présence du corps
diplomatique accrédité près le Saint-Siège, le Pape a affirmé que Marie était, dans
l’anonymat de la ville, l’avocate des laissés-pour-compte. Marie pense à chacun de
nous, elle n’oublie pas ceux qui sont seuls ou abandonnés, elle nous défend même quand
personne ne parle en notre faveur. Pour elle la ville n’est pas un agglomérat anonyme,
mais une constellation où Dieu connait chacun personnellement par son nom et nous
appelle à resplendir de sa lumière. C’est un message de confiance et d’espérance que
Benoît XVI a voulu transmettre à la ville de Rome et au monde entier : notre destin
est de former une seule famille humaine, sans distinction de nationalité, de couleur
ou de langue, car nous sommes tous fils d’un Dieu unique. Et le Pape a exhorté les
fidèles à choisir le bien, même si cela veut dire aller à contre-courant. Marie nous
dit que nous sommes tous appelés à nous ouvrir à l’action de l’Esprit saint afin de
pouvoir parvenir, dans notre destin final, à être immaculés, à être pleinement et
définitivement libérés du mal. Ce déplacement traditionnel est effectué par les
papes depuis le début du pontificat de Jean XXIII. Écoutez le compte-rendu de Charles-François
Brejon