Dossier : Le Tribunal Spécial pour le Liban, une bombe à retardement ?
« Mon pays vit un moment un peu difficile », c'est avec cet euphémisme que Saad Hariri,
le Premier ministre libanais, décrivait le pays du cèdre lors de sa visite à Paris
la semaine dernière. Au Liban, le climat qui règne depuis plusieurs semaines est tendu
en raison, essentiellement, des tensions émanant de l'enquête du Tribunal Spécial
sur le Liban qui doit faire la lumière qui sur l'assassinat, le 14 février 2005, de
l'ancien Premier ministre Rafic Hariri, le père de l'actuel chef du gouvernement libanais.
La date de publication de l'acte d'accusation de ce tribunal n'est pas encore connue
mais au Liban, le Hezbollah chiite s'attend à être mis en cause. Clairement, les conclusions
du TSL s’avèrent cruciales pour la stabilité du Liban et la paix dans la région. Joseph
Bahout, politologue libanais chercheur à Sciences Po, à Paris