2010-12-03 15:55:50

Les séminaristes chinois n'acceptent pas les ingérences gouvernementales


Selon le quotidien South China Morning Post, une centaine de séminaristes ont protesté en Chine contre la nomination d’un fonctionnaire du gouvernement à la tête de leur collège. Ce fonctionnaire qui n’est pas catholique, sera notamment chargé des cours d’éducation politique. Sa nomination a été décidée par le parti communiste. Cette protestation pacifique, la première du genre depuis 10 ans s’est déroulée dans la province du Hebei où un évêque catholique a été ordonné le 20 novembre sans l’autorisation du Pape. Par ailleurs une assemblée doit se dérouler du 7 au 9 décembre à Pékin pour l’élection des responsables de l’Association patriotique des catholiques chinois créée par le régime et non reconnue par Rome. En 2000, 150 séminaristes qui refusaient de participer à une ordination épiscopale non autorisée par le Pape avaient été contraints de renoncer à leurs études en vue de l’ordination sacerdotale.

Benoît XVI a lancé, ce mercredi, un appel en faveur de l'Église de Chine, qui "vit des moments particulièrement difficiles". Il s'exprimait lors de l’audience générale. Hélène Destombes RealAudioMP3


« Je recommande à vos prières et celles des catholiques du monde entier l'Église de Chine qui, comme vous le savez, vit des moments particulièrement difficiles », a déclaré Benoît XVI à l'issue de son audience générale hebdomadaire. « Nous demandons à la Vierge Marie de soutenir les évêques chinois, qui me sont si chers, afin qu'ils témoignent de leur foi avec courage ». « Nous recommandons en outre à la Vierge tous les catholiques de ce pays aimé afin que grâce à son intercession ils puissent mener une existence chrétienne en communion avec l'Église
universelle ».

L’appel , comme le dit le Pape, se situe dans le contexte particulièrement difficile que vit l’Église chinoise actuellement. Du 7 au 9 décembre, se tiendra le Congrès national des représentants catholiques à Pékin, sous le patronage du gouvernement chinois, pour élire les représentants des deux organismes mis en place par les autorités communistes pour contrôler l’Église catholique en Chine : à savoir, la Conférence des évêques et l’Association patriotique catholique chinoise. Le 20 novembre, le révérend Joseph Guo Jincai était ordonné évêque à Chengde, dans la province d'Hebei, sans le consentement du Saint-Siège. Des évêques ont également été contraints à participer à l'ordination épiscopale. Le 24 novembre le Vatican avait estimé que cela consituait
« une grave violation de la liberté religieuse et de conscience ».
Le Saint-Siège réitère toutefois « sa disponibilité à dialoguer avec les autorités chinoises afin de surmonter les difficultés et normaliser les rapports », tout en constatant que les autorités chinoises permettent à l’Association patriotique catholique chinoise d’assumer des attitudes qui nuisent gravement à l’Église catholique et empêchent ce dialogue.







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