Benoît XVI a lancé, ce mercredi, un appel en faveur de l'Église de Chine, qui "vit
des moments particulièrement difficiles". Il s'exprimait lors de l’audience générale.
Hélène Destombes
« Je recommande
à vos prières et celles des catholiques du monde entier l'Église de Chine qui, comme
vous le savez, vit des moments particulièrement difficiles », a déclaré Benoît XVI
à l'issue de son audience générale hebdomadaire. « Nous demandons à la Vierge Marie
de soutenir les évêques chinois, qui me sont si chers, afin qu'ils témoignent de leur
foi avec courage ». « Nous recommandons en outre à la Vierge tous les catholiques
de ce pays aimé afin que grâce à son intercession ils puissent mener une existence
chrétienne en communion avec l'Église universelle ».
L’appel , comme le
dit le Pape, se situe dans le contexte particulièrement difficile que vit l’Église
chinoise actuellement. Du 7 au 9 décembre, se tiendra le Congrès national des représentants
catholiques à Pékin, sous le patronage du gouvernement chinois, pour élire les représentants
des deux organismes mis en place par les autorités communistes pour contrôler l’Église
catholique en Chine : à savoir, la Conférence des évêques et l’Association patriotique
catholique chinoise. Le 20 novembre, le révérend Joseph Guo Jincai était ordonné évêque
à Chengde, dans la province d'Hebei, sans le consentement du Saint-Siège. Des évêques
ont également été contraints à participer à l'ordination épiscopale. Le 24 novembre
le Vatican avait estimé que cela consituait « une grave violation de la liberté
religieuse et de conscience ». Le Saint-Siège réitère toutefois « sa disponibilité
à dialoguer avec les autorités chinoises afin de surmonter les difficultés et normaliser
les rapports », tout en constatant que les autorités chinoises permettent à l’Association
patriotique catholique chinoise d’assumer des attitudes qui nuisent gravement à l’Église
catholique et empêchent ce dialogue.