Le sang et la peur semblent être le lot presque quotidien des chrétiens irakiens.
Entre mardi soir et mercredi matin, diverses attaques à la bombe ont visé plusieurs
maisons chrétiennes à Bagdad. Selon les autorités irakiennes, le bilan est d’au moins
trois morts et 26 blessés. Des attaques dix jours après le carnage qui a visé l’église
syro-catholique. Le conseil de sécurité de l’ONU se dit consterné. Il y a « une
volonté délibérée de détruire la communauté chrétienne d'Irak » de la part des « fondamentalistes
», a souligné l'ambassadeur de France à l'ONU Gérard Araud. « Défendre les chrétiens
d'Irak, ce n'est pas seulement une exigence morale, c'est aussi une nécessité politique.
Attaquer les chrétiens d'Irak c'est aussi attaquer la diversité, le pluralisme de
la société irakienne, c'est le combat du fondamentalisme contre la démocratie. Les
chrétiens d'Irak sont en première ligne dans ce combat », a-t-il ajouté.
Les
responsables irakiens sont quant à eux interpellés par le Vatican. Les récentes attaques
sont qualifiées de très douloureuses par le secrétaire d’état du Vatican, le cardinal
Tarcisio Bertone, qui demande à nouveau aux autorités irakiennes de prendre en sérieuse
considération le problème de la sécurité des chrétiens. Quel est l’état d’esprit de
ces derniers ? Mathilde Auvillain a joint il y a quelques instants Monseigneur Sleimane,
archevêque des Latins de Bagdad.