Ouverture de l'Assemblée plénière des évêques italiens
Benoît XVI a exhorté les évêques italiens à « valoriser la liturgie en tant que source
constante d’éducation » pour une bonne perception de l’Evangile, dans un message envoyé
à l’occasion de l’ouverture de l’Assemblée générale de la Conférence des évêques d’Italie
à Assise. Par ailleurs, alors que les évêques de la péninsule devaient commencer
à travailler sur la troisième édition en italien du Missel romain dès le 9 novembre,
le Pape les a appelés à chercher « un équilibre entre continuité et nouveauté, entre
tradition et actualisation ». « L’Église tout entière est présente dans chaque liturgie
», a encore expliqué Benoît XVI. Ouvrant les travaux de cette 62e Assemblée générale
de la Conférence épiscopale italienne, lundi, le cardinal Angelo Bagnasco a encouragé
les chrétiens à s’intéresser à la politique en ayant une attitude « d’analyse » et
non de « dénonciation ». Le comportement de l’Église face aux abus sexuels de la part
de prêtres était aussi au cœur de son intervention. Mathilde Auvillain nous présente
ce message. ____
Le président
de la Conférence épiscopale italienne a ainsi consacré plusieurs passages de son discours
au « rôle de la religion dans le domaine politico-social », jugeant que les « catholiques
ne (pouvaient) pas se laisser aller à l’aphasie ». « La politique doit intéresser
les catholiques », qui doivent prendre l’habitude « de réfléchir sur les questions
politiques sans avoir peur des graves problèmes qui, hier comme aujourd’hui », se
présentent à eux, a renchéri le prélat italien. « La politique est exigeante, car
elle requiert une attitude d’analyse » a précisé le cardinal Bagnasco. Le citoyen
doit passer d’un « comportement de dénonciation à une approche plus construite de
la dimension politique » et adopter « un jugement moral qui ne soit pas seulement
plein d’emphase ». « Si les gens n’ont plus confiance dans la classe politique,
la cohésion qui est absolument nécessaire pour affronter ensemble les obstacles viendra
à manquer », a en outre déclaré le Président des évêques italiens, alors que la péninsule
traverse une importante crise au sein de ses institutions politiques. Dans son
intervention, enfin, l’archevêque de Gênes est revenu sur les carences de l’Église
devant les scandales, les péchés d’omission et les trahisons dont elle n’a pas su
évaluer la gravité, dans une allusion implicite aux affaires de pédophilie au sein
du clergé.