La cité de Compostelle prête à accueillir Benoît XVI
L’Espagne attend
le Pape, pour un voyage en deux temps, qui le mène aujourd’hui à Saint Jacques de
Compostelle et demain à Barcelone. Une cérémonie de bienvenue est prévue à l’aéroport
de Compostelle, où le pape sera accueilli par l’archevêque de Saint Jacques de Compostelle,
par le Prince Philippe et par des membres du gouvernement. Benoît XVI rejoindra ensuite
la cathédrale de Saint Jacques, située dans le cœur de la ville. Des milliers de pèlerins
affluent depuis plusieurs jours dans la ville de Galice. Olivier Bonnel, notre envoyé
spécial sur place, nous présente ce voyage.
À Compostelle,
le Pape est attendu par les pèlerins
Les pèlerins se pressent à Saint-Jacques
de Compostelle, pour accueillir Benoît XVI ce samedi. Cette ville, lieu de pèlerinage
qui attire des foules de croyants et de non-croyants, est la première étape d’un voyage
de deux jours ; le Pape se rendra en effet à Barcelone dimanche. Des drapeaux jaunes
et blancs, les couleurs du Vatican, flottent dans les rues menant à la grande place
Obradoiro, face à la cathédrale du 12e siècle, où Benoît XVI célébrera la messe. Le
Pape devrait parler, selon toute vraisemblance, de l’Europe et du risque qu’elle se
déchristianise.
Olivier Bonnel est notre envoyé spécial sur place : il nous
parle des derniers préparatifs.
Les catholiques
espagnols attendent le Pape
Quatre ans après sa visite à Valence, Benoît
XVI se rend pour la deuxième fois de son pontificat en terre espagnole. Au programme,
Saint Jacques de Compostelle samedi et Barcelone dimanche. « J'irai à Barcelone, où
j'aurai la joie de consacrer le merveilleux temple de la Sagrada Familia, œuvre du
génial architecte Antonio Gaudi », a-t-il expliqué lors de son audience générale ce
mercredi. Le Pape a invité les fidèles à « l'accompagner par de ferventes prières
» durant ces deux jours, précisant qu'il fera à Saint Jacques « une visite pastorale,
s'unissant ainsi aux pèlerins qui viennent jusqu'aux pieds de l'Apôtre en cette année
sainte ». « Je pars en tant que témoin du Christ ressuscité, avec le désir de porter
à tous sa parole, où on peut trouver la lumière pour vivre avec dignité et l'espérance
de construire un monde meilleur », a-t-il encore ajouté. A l’heure où les relations
entre le gouvernement et l’épiscopat espagnol sont tendues, cette visite tombe à point.
Et l’attente est grande chez les catholiques du pays. C’est ce que nous confirme le
cardinal Lluís Martínez Sistach, archevêque de Barcelone.
Des propos
recueillis par Charles-François Brejon.
Les enjeux du voyage apostolique
du Pape en Espagne
Après Valence en 2006, Benoît XVI retrouve l'Espagne
pour la deuxième fois. Le Pape s'envolera samedi matin pour son 18e voyage apostolique
(le 12e en Europe). Ce voyage en deux temps le mènera samedi à Saint Jacques de Compostelle
et dimanche à Barcelone. Olivier Bonnel, notre envoyé spécial en Espagne, nous
dresse les enjeux de ce voyage.
À
Compostelle, la venue du Pape mobilise les Espagnols comme les pèlerins
À
la veille de l'arrivée du Pape en Espagne, les rues de Saint Jacques de Compostelle
résonnent des bruits de grues et de perceuses des ouvriers. Ils s'affairent aux dernières
installations. À quelques mètres de la cathédrale devant laquelle Benoît XVI doit
célébrer la messe samedi après-midi, les pèlerins continuent d'arriver au centre d'accueil
qui leur est ouvert. Maria Eiras est la coordinatrice du bureau d'accueil des pèlerins
à Saint Jacques de Compostelle. Elle revient sur cette visite d'un Pape, pèlerin parmi
les pèlerins.
Des propos
recueillis par Olivier Bonnel, notre envoyé spécial en Espagne.
Cette année
jubilaire Saint Jacques a vu plus de 257 000 pèlerins venir à Santiago, un record.
Parmi les pèlerins ne sont comptabilisés que ceux qui prennent les routes officielles
et qui font tamponner leur carnet du pèlerin jusqu'à l'arrivée. On trouve ainsi 176.000
pèlerins espagnols, suivis de 14.000 italiens et autant d'allemands. Les pèlerins
français sont 8.000. À noter que 55% des pèlerins seulement ont convergé vers Saint
Jacques de Compostelle pour des raisons religieuses.
Dossier : Benoît
XVI et le paradoxe espagnol
Quatre ans après sa première visite, à Valence,
Benoît XVI revient en terre espagnole. Ce samedi, il se rend à Saint-Jacques de Compostelle,
puis dimanche à Barcelone. « Je pars en tant que témoin du Christ ressuscité, avec
le désir de porter à tous sa parole, où on peut trouver la lumière pour vivre avec
dignité et l'espérance de construire un monde meilleur », a conclu le pape. L’Espagne,
terre emblématique de la chrétienté mais aussi terre de la déchristianisation de l’Europe,
où l’épiscopat et le gouvernement sont à couteaux tirés à propos de l’adoption de
nouvelles lois sur l’avortement et le mariage homosexuel. Le journaliste et écrivain
Bernard Lecomte, auteur du livre « Les secrets du Vatican », revient sur le paradoxe
espagnol.
Un dossier
réalisé par Charles-François Brejon.
En Espagne, Benoît XVI s'adressera
à l'Europe entière
Benoît XVI est attendu en fin de semaine en Espagne,
pays de tradition catholique, qui s’est fortement déchristianisé en quelques années,
et où l’épiscopat et le gouvernement sont à couteaux tirés à propos de l’adoption
de nouvelles lois sur l’avortement et le mariage homosexuel. Ces thèmes, qui opposent
depuis des années l’Église à une partie de l’opinion, donnent lieu à des manifestations
de masse. Le Pape visitera samedi Saint-Jacques de Compostelle, haut-lieu de l’Europe
chrétienne, où le nombre de pèlerins ne cesse d’augmenter. Puis dimanche à Barcelone,
il élèvera au rang de basilique la Sagrada Familia de Gaudi Romilda Ferrauto nous
présente ce voyage et ses enjeux.
C’est la deuxième
fois que Benoît XVI se rend en Espagne. Valence l’avait reçu en juillet 2006 à l’occasion
de la cinquième rencontre mondiale des familles. Madrid recevra les Journées mondiales
de la Jeunesse en août 2011.
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Benoît XVI consacrera dimanche à
Barcelone la future basilique de la Sainte Famille : tout un symbole. En chantier
de plus d’un siècle, le chef d’œuvre de l’architecte catalan Antonio Gaudì évoque
le temps des cathédrales au Moyen Age, la quête de spiritualité qui animait les bâtisseurs
et constitue un message à contre-courant dans une Europe sécularisée qui oublie ses
racines chrétiennes, thème cher à Benoit XVI. Symbolique aussi parce que le nom de
cette Eglise renvoie à famille, pomme de discorde entre l’épiscopat espagnol et le
gouvernement Zapatero. A la veille de ce voyage, le directeur du bureau de presse
du Saint-Siège a précisé que l’Espagne et le Vatican entretenaient des relations correctes,
surtout sur des dossiers de politique étrangère, comme Cuba et le Moyen-Orient, mais
il s’est fait l’écho de la préoccupation du Saint Siège pour des dossiers fondamentaux
comme la défense de la vie et du mariage et la liberté religieuse. Benoît XVI va conforter
les évêques espagnols alarmés par le tournant laïciste actuel. Mais ce voyage – explique
le Père Lombardi – va au-delà des lieux visités. Barcelone et surtout Compostelle
ont un rayonnement qui dépasse largement le cadre espagnol. C’est vraisemblablement
à toute l’Europe que le Pape devrait s’adresser pour dénoncer, comme le 17 septembre
à Westiminster, le relativisme et le laïcisme qui minent le continent ; c’est une
des préoccupations majeures de ce pontificat. L’Europe est en train de perdre, selon
Benoît XVI, sa mémoire religieuse. Et l’Espagne, aujourd’hui, incarne cette évolution.