En Egypte, l'Église copte-orthodoxe dénonce le "laisser-faire" des autorités
L’Église copte-orthodoxe ne décolère pas. Après l’attaque de la cathédrale Notre-Dame
du Perpétuel Secours à Bagdad le jour de la Toussaint, Al-Qaïda avait donné un ultimatum
de 48 heures à l'Église copte d'Egypte pour libérer des musulmanes « emprisonnées
dans des monastères ». Des revendications « sans fondement », basées sur « des on-dit
qui transforment la réalité » selon le centre américain de surveillance des sites
islamistes. Le professeur Sadek, diacre copte-orthodoxe, dénonce les rumeurs lancées
par les islamistes fondamentalistes en Egypte. Il pointe également du doigt la passivité
des autorités, voire parfois leur complicité.
Des propos
recueillis par Charles-François Brejon.
Il est à noter que le président Hosni
Moubarak s'est engagé à protéger tous les égyptiens, chrétiens et musulmans, contre
le terrorisme et l’extrémisme. La protection a été renforcée autour des lieux de culte
chrétiens. Le président égyptien a téléphoné au patriarche Chenouda pour lui dire
sa colère de voir associer le nom de l’Egypte à l’acte terroriste qui a visé une église
à Bagdad. La branche irakienne d'Al-Qaïda, qui a revendiqué l'attaque contre une cathédrale
syriaque catholique le 31 octobre à Bagdad, a menacé de s'attaquer aux chrétiens de
la région si l'Église copte ne cédait pas à ses revendications.