La mobilisation internationale a-t-elle porté du fruit ? Il semblerait en tout cas,
car le comité international contre la lapidation avait affirmé le 2 novembre que l’Iranienne
Sakineh devrait être exécutée ce mercredi 3 novembre, mais elle a à nouveau été repoussée. L’Iran
avait suspendu l’exécution début juillet et affirmait depuis qu’il réexaminait le
dossier. Le chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, s'était dite "très
préoccupée" par ces "informations". Elle demandait "à l'Iran de cesser cette exécution
et de commuer la condamnation". La France a elle aussi espèré que la peine de mort
par lapidation prononcée contre l'Iranienne Sakineh Mohammadi-Ashtiani soit commuée,
comme le disait mardi le secrétaire d'Etat français aux Affaires européennes, Pierre
Lellouche. C'est "un châtiment épouvantable, véritablement barbare et d'un autre âge",
avait-t-il ajouté, en relevant que "ce n'est pas le seul cas en Iran". Mère de
famille âgée de 43 ans, Sakineh a été condamnée à mort en 2006 pour adultère. Un jugement
l'a condamnée à la pendaison pour son implication dans le meurtre de son mari, et
un autre à la lapidation pour d'autres charges d'adultère. La première condamnation
a été commuée en appel à dix ans de prison. La condamnation à la lapidation a été
confirmée en 2007 par la Cour suprême. Jean-Etienne de Linares, délégué général
de l’ACAT, commente le comportement de l’Iran, au micro de Marie-Agnès Georges. Ecoutez