Dossier : Tarek Aziz condamné à mort, l'Irak règle ses comptes avec son passé
Tarek Aziz, a été fidèle à Saddam Hussein jusqu’au bout. Celui qui fut ministre des
Affaires étrangères et vice-Premier ministre du dictateur irakien jusqu’en 2003, a
été condamné à mort mardi dernier. Le verdict a été prononcé par la Haute cour pénale
irakienne qui l’a reconnu coupable pour son rôle dans la répression contre la
communauté chiite dans les 1980. Dans deux autres dossiers, Tarek Aziz avait déjà
été condamné à quinze et sept ans de prison pour crime contre l’humanité notamment
pour des actes commis contre les Kurdes. Son fils a dénoncé une vengeance, mais
pour le moment, il est peu probable, selon son principal avocat, que Tarek Aziz, 74
ans, fasse appel de sa condamnation, car ce serait, selon lui, une façon de légitimer
le tribunal. Derrière cette condamnation à mort, selon Myriam Benraad, spécialiste
de l’Irak au CERI-Sciences Po Paris, se cache en réalité une volonté de l'Irak de
règler ses comptes avec son passé Propos recueillis
par Xavier Sartre