Salvador et Colombie : Le pape rend hommage au rôle tenu par l'Eglise
Le Pape a quitté ce lundi matin les travaux du Synode pour le Moyen-Orient pour recevoir
les nouveaux ambassadeurs de Colombie et du Salvador venus présenter leurs lettres
de créance. L’occasion de rappeler que l’Église ne cherche aucun privilège mais seulement
à servir ses fidèles. Le Pape n’a pas manqué de parler de ce mal terrible pour nos
sociétés qu’est la violence. Olivier Bonnel revient sur cette rencontre.
« L’annonce
de l’Évangile et de l’amour de Dieu sans exclusion contribuent à éradiquer la pauvreté
et à lutter contre la violence, l’impunité et le narcotrafic qui ont causé tant de
ravages, en particulier chez les jeunes », a souligné Benoît XVI devant le nouvel
ambassadeur du Salvador, en précisant que l’Eglise ne saurait rester indifférente
aux maux de la société, et ce en particulier dans les pays latino-américains, durablement
marquées par la guerre civile.
Corruption et trafic de drogue minent aussi
un pays comme la Colombie. Alors que la Colombie et le Saint-Siège fêtent cette année
les 165 ans de l’établissement de leurs relations diplomatiques, le Pape a voulu rappeler,
face au nouveau représentant colombien près le Saint-Siège, combien l’Église se devait
de soutenir les nouvelles générations, porteuses d’avenir, mais aussi de défendre
les peuples indigènes et leurs traditions, de montrer également son soutien aux prisonniers,
aux exclus ou encore aux migrants.
Devant les deux ambassadeurs, Benoît XVI
a demandé enfin une nouvelle fois que ces pays poursuivent leur développement dans
le respect de la loi naturelle, qui passe notamment par la protection de la vie. Le
Pape a aussi plaidé pour que l’Eglise poursuive avec les États une collaboration loyale
afin de promouvoir le développement intégral de la communauté humaine.