2010-10-16 12:59:31

Intervention de Mgr Issam John DARWICH, Évêque de Saint Michael's de Sydney des Grecs-Melkites (AUSTRALIE)


Mon intervention comprend deux parties:
Dans la première, je parlerai de l’Église en Australie et dans la seconde de l’Église dans les Pays arabes.
Je remercie Sa Sainteté qui a exprimé son attention paternelle pour l’Église en convoquant l’Assemblée qui se tient actuellement à Rome, la ville des saints Pierre et Paul.
Nous devons reconnaître avec un profond respect que l’Église latine en Australie et en Nouvelle- Zélande, et en particulier les Conférences épiscopales, ont joué un rôle vital dans le maintien du patrimoine et des traditions catholiques orientales.
Nous avons aussi de fraternelles communications avec les chrétiens orthodoxes en provenance d’Égypte, du Soudan et du Moyen-Orient. Nous avons par ailleurs de bonnes relations avec les coptes orthodoxes d’Égypte et du Soudan et avec les autres communautés non-calcédoniennes en Orient, telles que les syriens et les assyriens, ayant en effet en commun certains éléments tels que la langue, la culture et les traditions.
Nos diocèses participent au dialogue avec de nombreuses communautés musulmanes en Australie, où l’établissement de l’“Association pour l’amitié entre musulmans et chrétiens d’Australie” a représenté le pas le plus important. Cette association a travaillé afin de renforcer les relations positives entre les deux religions et a fait diminuer les tensions entre elles à travers des conférences, des visites réciproques et des activités communes, et a contribué à résoudre des désagréments entre les communautés musulmane et australienne au cours des années qui ont suivi le tragique événement du 11 septembre 2001.
En tant que catholiques orientaux et frères des Églises orthodoxes, en particulier de l’Église d’Antioche, nous espérons que l’Église catholique romaine nous donnera un rôle plus important dans le dialogue avec nos frères orthodoxes aux niveaux local et international. Cela nous rapprocherait davantage de nos deux Églises d’Antioche et constituerait un grand témoignage que nous pourrions offrir aux sociétés arabe, musulmane et chrétienne.

Nous espérons également que les Églises catholiques orientales surmonteront les obstacles auxquels elles sont confrontées dans leur mission apostolique et pastorale pour que le visage du Christ puisse rayonner.
Voici les problèmes principaux:
1. Nous voyons chaque jour augmenter l’intolérance parmi les Églises catholiques orientales, en particulier dans l’esprit du clergé et de ceux qui travaillent dans les administrations ecclésiales.
Cette intolérance sème la méfiance et influence de toute évidence l’attitude et la vie des laïcs. Nous avons besoin, afin d’en guérir, d’élaborer un plan précis qui puisse être mis en oeuvre afin d’éduquer le clergé et les laïcs, avec des programmes bien définis. Ainsi, les catholiques orientaux connaîtrons la réalité d’une seule Église universelle. Il est triste de constater que les catholiques n’écoutent pas tous les paroles du Pape Benoît XV: “L’Église de Jésus Christ n’est ni latine, ni grecque, ni slovène mais catholique. Et, en tant que telle, elle ne fait pas de distinction entre sa foi grecque, latine ou slovène ou encore d’autres nationalités: toutes sont perçues comme étant égales par le Saint-Siège”.
2. La Communication parmi les Églises catholiques orientales est encore superficielle et il existe très peu de collaboration spécialement en ce qui concerne les projets apostoliques et sociaux; par exemple, la triste situation au Liban où chaque Église semble intéressée à accumuler des bénéfices politiques pour elles-mêmes et à en avoir davantage que les autres Églises alors qu’elles devraient chercher le bien de tous les chrétiens.
3. Nous qui avons été choisis comme pasteurs d’âmes, nous perdons beaucoup de temps sur les questions politiques. Ceci doit être le rôle des laïcs alors que nous, les consacrés, devons montrer plus d’intérêt dans la proclamation de la Parole de Dieu et de l’Évangile du Salut et déployer toutes nos énergies afin d’offrir le pain spirituel et de l’éducation à nos peuples. Nos peuples catholiques orientaux, qui sont engagés dans la foi au Moyen-Orient et qui sont fidèles au respect mutuel et à la convivialité fraternelle, offriront une contribution importante et précieuse afin d’aider le monde arabe et musulman.

[00108-03.07] [IN083] [Texte original: arabe]







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