À l'Audience, le Pape cite la conversion d'Angèle de Foligno en exemple

Benoît XVI a consacré l’audience générale de ce mercredi à la mystique italienne Angèle de Foligno. Celle-ci, née en 1248 et décédée en 1309, s’était convertie sur le tard. Le Pape l’a prise en exemple pour rappeler à tous de ne pas vivre dans l’ignorance de Dieu, mais à être attentifs aux signes de sa présence.
Devant quelques 25 000 fidèles, Benoît XVI a prévenu : « Aujourd’hui, nous courons tous le risque de vivre comme si Dieu n’existait pas », à l’instar de cette bienheureuse dont la vie était d’abord mondaine et insouciante, assez éloignée de Dieu. « Dieu semble très éloigné de la vie actuelle », a constaté le pape, mais il a « mille façons, une pour chacun, d’être présent dans l’âme, de montrer qu’il existe, nous connaît et nous aime ».

Par la suite, dans ses salutations en langue espagnole, le pape a confié à Dieu, avec espérance, les 33 mineurs chiliens de la mine de San José au Chili que l’on remontait à la surface après 69 jours bloqués sous terre. L’un des premiers à être sorti a déclaré devant une foule de gens et de journalistes : « Pendant tout ce temps, j’ai été avec Dieu et avec le diable. Je me suis bagarré avec eux ». Il demandait à ne pas être traité en star, mais simplement en « mineurs ».
Le Pape a également eu une pensée pour les victimes de l’accident chimique qui s'est produit le 4 octobre en Hongrie et s'est alourdi ce mercredi à neuf morts. Benoît XVI a demandé de prier pour ceux qui sont décédés et tous ceux qui ont dû abandonner leurs maisons à cause de la coulée de boue toxique.
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Voici la transcription écrite de ce que le Pape a dit en français :

Chers Frères et Sœurs, la bienheureuse Angèle de Foligno est une grande mystique qui a vécu au 13è siècle. Le début de sa vie n’a pas été celui d’une fervente disciple du Christ. Menant une existence insouciante, elle se marie à 20 ans et a des enfants. Plusieurs événements lui font progressivement prendre conscience de ses péchés. A la suite d’une apparition de saint François et d’une confession générale, commence pour elle un véritable chemin de conversion. Le livre de la bienheureuse Angèle de Foligno témoigne d’une expérience vécue : sa conversion et son cheminement spirituel. Au début de sa conversion elle éprouvait une grande crainte de l’enfer, manifestant une foi encore pauvre de l’amour de Dieu. Peu à peu elle comprend qu’elle n’a rien à donner à Dieu, sinon son peu d’amour, et qu’elle doit plutôt s’ouvrir totalement à l’amour de Dieu et accorder sa vie à celle du Christ. Sa conversion arrivera à pleine maturation seulement quand le pardon de Dieu apparaîtra à son âme comme le don gratuit de l’amour du Père, source d’amour. Dès lors, le Crucifié sera son « maître de perfection ». Toute son expérience mystique consistera à tendre à une ressemblance avec lui, pour se laisser transformer par lui. Admise dans le Tiers Ordre de saint François, elle meurt sereinement à Foligno en 1309. Demandons au Seigneur de nous faire comprendre combien il nous a aimés et comment le vrai bonheur naît d’un véritable amour pour lui !

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Je salue cordialement les pèlerins venus de Guadeloupe, du diocèse d’Arras et de celui d’Évry accompagné par Mgr Michel Dubost. Je salue aussi les choristes de la cathédrale de Saint-Malo et les paroissiens de Malonne, en Belgique. Que la bienheureuse Angèle de Foligno soit pour vous un exemple et un guide spirituel qui vous conduira vers le Christ. Bon pèlerinage et que Dieu vous bénisse !