2010-10-13 16:44:00

Intervention de Mgr Youssef BECHARA, Archevêque d'Antélias des Maronites (LIBAN)


Mon intervention se réfère aux numéros 25 et 39 de l’Instrumentum. Laboris où il est question de laïcité positive. Plus loin au n°109, il est affirmé qu’il n’y a pas de laïcité dans les pays musulmans.

Étant donné que la majorité écrasante des Pays du Moyen-Orient est musulmane et refuse donc la laïcité, il serait préférable, pour notre synode, d’utiliser, à la place, le terme de citoyenneté ou d’État civique. Car c’est un terme qui est plus admis et comprend les mêmes réalités. De plus, il a été utilisé par des dignitaires religieux et des écrivains musulmans au Liban et ailleurs.
En outre les Patriarches Catholiques d’Orient, dans leurs lettres pastorales, notamment celle qui traite des relations entre Chrétiens et Musulmans, ont largement utilisé la citoyenneté (N.32).
Mais pour que la réalité de la citoyenneté soit admise, généralisée et intégrée au niveau des constitutions et surtout des mentalités, un double travail est requis:
- au niveau de la société populaire, les moyens de communication sociale peuvent être d’un grand secours. Car, il s’agit d’ancrer dans les masses les notions que comporte la citoyenneté, surtout l’égalité de tous et l’acceptation de la diversité religieuse et culturelle.
- au niveau éducatif, dans les écoles et les universités, la citoyenneté peut être nourrie tout au long des années de formation. Un travail d’épuration s’impose au niveau des programmes pour en éliminer les discriminations.
Ce double travail s’impose si on veut dépasser le niveau des élites pour qui la citoyenneté, le dialogue et même la liberté sont admis, pour pouvoir atteindre les masses qui peuvent être manipulées et verser dans tout genre d’'extrémisme.

[00038-03.0] [IN016] [Texte original: français]







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