2010-10-13 16:41:43

Intervention de Mgr Joseph ARNAOUTI, Exarque patriarcal de Damas des Arméniens, Evêque émérite de Kamichlié des Arméniens (SYRIE)


“Quand la plénitude des temps fut accomplie” (Gal. 4,4), “Dieu a envoyé le Sauveur qui s’incarna en cette terre d’Asie” (Ecclesia in Asia N°l) et qui reviendra de l’Orient (Mt.24, 27). Le Christ est l’Amour miséricordieux incarné, mort et ressuscité. Il est Fils de l’Orient. L’Incarnation, dont nous avons célébré le jubilé en l’an 2000, Jean-Paul II (Novo Millennio Ineunte) la conçoit “non seulement comme mémoire du passé, mais aussi comme prophétie de l’avenir”(N°3). De même, le Pape résume le vingtième siècle comme un siècle de barbaries et la manifestation de la Miséricorde Divine. En référence donc au Document de travail, deuxième but et partie du synode : “raviver la communion ecclésiale”, je ferai une lecture des signes des temps, que résume un mot du Pape Benoit XVI: “le mystère de l’Amour Miséricordieux était au centre du Pontificat de mon vénéré prédécesseur” (Jean-Paul II). Je suggère les propositions suivantes :
1 - L’institution d’une fête liturgique du Père. Le “Notre Père” est la prière Oecuménique par excellence.
2.- Édifier ensemble le Corps du Christ : être serviteurs de la communion, prophètes de l’espérance et témoins de la miséricorde (Une Espérance nouvelle pour le Liban). Au Moyen-Orient “s’entrecroisent différentes éparchies catholiques”. “Cette difficulté peut être une grâce, mais elle peut les appauvrir” (N°54). On constate “l’absence du sens de l’Église comme mystère de communion” (N°80).
3.- La primauté de la Grâce est celle de Pierre au 3ème millénaire. Après Paul VI, Jean-Paul II reconnaît que la primauté de l’Évêque de Rome “constitue un obstacle” pour la majorité des autres Chrétiens et invite à chercher avec lui “les formes du ministère d’unité de l’évêque de Rome”. Vatican II affirme, en effet, que l’Évêque de Rome est principe et fondement perpétuels et visibles d’unité de la foi et de la communion (Lum. Gent. N°18). Par ailleurs, selon le Pape Jean-Paul II, à partir de la faiblesse humaine de Pierre, il est clair que son service spécifique est une action de la grâce. Après son triple reniement, Pierre a besoin de la Miséricorde Divine pour que son service soit un service de miséricorde, né de la Miséricorde multiforme de Dieu (Ut Unum Sint). Et selon le Pape, l’Église “ne peut oublier la prière qui est un cri d’appel à la miséricorde de Dieu face au multiples formes de mal qui pèsent sur l’humanité et la menacent” (Dives in Miser. N°15).
[00054-03.02] [IN032] [Texte original: français]







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