Haïti s'enfonce: Caritas déplore l'assassinat d'un de ses collaborateurs
Plus de huit mois après le tremblement de terre qui a secoué Haïti, l'île s'agite
encore : la population manifeste régulièrement. Dans ce climat déjà difficile, Caritas
a dû déplorer l'assassinat d'un de ses collaborateurs à Port-au-Prince le 8 octobre.
Il s’agit de Julien Kénord, 27 ans, abattu dans sa voiture, après avoir encaissé dans
une banque un chèque d’un montant de 2000 dollars. Caritas regrette la perte de son
collaborateur. Malgré cet événement terrible, l'ONG va continuer son engagement
de plusieurs dizaines d’années en Haïti. Depuis le séisme de janvier dernier, Caritas
soutient des enfants et des familles dans la détresse et les aide à survivre. Elle
vient notamment de débuter la reconstruction de 1700 maisons dans la région de l’épicentre
du séisme à Gressier, à l’ouest de Port-au-Prince.
«Si l'aide internationale
et les Organisations Non Gouvernementales ont eu un rôle essentiel dans la phase d'urgence,le
peuple haïtien considère que le gouvernement doit désormais subvenir au besoin des
Haitiens par lui-même», décryptait le père Mazile, membre des Oblats de Marie Immaculéee
et interviewé par Radio Vatican le 4 octobre. Selon le religieux, la deuxième controverse
donnant lieu aux manifestations concerne la loi électorale : les Haïtiens vivant à
l'étranger sont exclus du corps électoral. Ce point est donc essentiel à l'approche
des élections.