L'éclipse de Dieu dans les société occidentales : le Pape met en garde les jeunes
Le Saint-Siège a publié le message de Benoît XVI aux jeunes du monde entier en vue
de la prochaine Journée Mondiale de la Jeunesse qui se déroulera à Madrid en août
2011. Le thème : « Enracinés et fondés en Christ, affermis dans la foi » est tiré
de l’épître de Saint Paul aux Colossiens. Dans un long message, le Pape met en garde
les jeunes contre le relativisme ambiant qui consiste à dire que tout se vaut et qu’il
n’y a aucune vérité ni aucun repère absolu. Cette attitude n’engendre pas la vraie
liberté mais l'instabilité, la déception, le conformisme aux modes du moment. Puisque
Dieu est la source de la vie - écrit Benoît XVI - c’est un contresens de prétendre
l’éliminer pour faire vivre l’homme !
Olivier Tosseri :
Après Sydney,
en 2008, c’est donc la capitale espagnole qui se prépare à accueillir les JMJ, à l’heure
où l’Europe, relève Benoît XVI, a un très grand besoin de retrouver ses racines chrétiennes.
Pour le Pape, les jeunes sont victimes de la culture actuelle qui, surtout en occident,
tend à exclure Dieu ou à considérer la foi comme un fait privé, sans aucune pertinence
pour la vie sociale, alors que toutes les valeurs qui fondent la société proviennent
de l’Évangile – comme le sens de la dignité de la personne, de la solidarité, du travail
et de la famille. Le Pape fustige les courants laïcistes, le refus du christianisme
et le reniement du trésor de la foi reçue, au risque de perdre sa propre identité
profonde. Or l’expérience enseigne qu’un monde sans Dieu est un «enfer» où prévalent
les égoïsmes, les divisions dans les familles, la haine entre les personnes et les
peuples, le manque d’amour, de joie et d’espérance. Résultat : beaucoup de jeunes
n’ont pas de repères stables pour construire leur vie, ce qui engendre en eux une
grande insécurité. Ils ont le droit de recevoir des générations qui les précèdent
des repères clairs pour faire leurs choix et construire leur vie. Dans ce message,
Benoît XVI adopte le ton de la confidence quand il évoque sa propre jeunesse enfermée
par le pouvoir dominant de la dictature nazie et par la guerre ; ses questionnements
sur sa vocation sacerdotale. Il explique pourquoi, il a choisi de raconter Jésus,
alors de que nombreuses images de Lui, qui se prétendent scientifiques, lui retirent
sa grandeur. Le Pape invite enfin les jeunes à ne pas se limiter à la recherche d'un
emploi stable. Car la jeunesse est un âge marqué par le désir d'un grand idéal de
vie. Cette aspiration est une preuve de l’existence de Dieu, le signe qu’Il nous a
créés, que nous portons son «empreinte».