2010-08-27 18:48:55

Migrants massacrés au Mexique : l'Église exprime son horreur


L’Église mexicaine condamne en termes sévères le massacre brutal de 72 personnes découvertes dans une ferme dans le nord du pays. Il s’agit très probablement de migrants qui avaient l’intention d’atteindre les États-Unis et qui ont refusé de collaborer avec la criminalité organisée. Pour l’archidiocèse de Mexico, c’est une preuve supplémentaire du désordre social, de la perte des valeurs fondamentales et du manque de politique globale de l’immigration au Mexique. Dans un communiqué, l’archidiocèse demande que cette tragédie honteuse ne reste pas impunie. Le sacrifice de ces innocents doit inciter tous les pays américains à prendre des mesures immédiates. Il y a quatre ans, la pastorale sociale des migrants, qui dépend de la Conférence des évêques mexicains, avait dénoncé l’exploitation des immigrés par le crime organisé. En avril dernier, la Conférence épiscopale avait pointé du doigt le contexte culturel qui entretient la violence. Au lendemain de ce nouveau massacre, elle constate que l’action du gouvernement n’a pas porté les fruits escomptés. Elle demande qu’on ne se contente pas d'explications sommaires et qu’on clarifie en profondeur la dynamique d’un acte barbare et cruel qui suscite l’inquiétude et l’indignation. C’est un crime qui exige une réponse urgente des autorités locales, nationales et fédérales pour endiguer cette vague de violence et d’insécurité. Les évêques souhaitent enfin, de la part des États-Unis, davantage de respect vis-à-vis des immigrés mexicains.
Un charnier a été découvert dans une ferme au Mexique, non loin des États Unis : 72 corps, probablement des émigrants clandestins venus d'Amérique centrale et du Sud. Le massacre est attribué à un cartel de la drogue. Depuis 2006, les règlements de compte internes et les affrontements entre trafiquants et forces de l’ordre ont fait 28.000 morts, au Mexique.
Pour le Père François Houtart, sociologue et professeur émérite de l’Université catholique de Louvain, en Belgique, fondateur du Centre tricontinental et de la Revue Alternatives Sud, cette violence généralisée a des racines structurelles.
Il répond aux questions de Bernard Decottignies RealAudioMP3







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