Benoît XVI et ses anciens élèves planchent sur l'interprétation de Vatican II
Benoît XVI rencontre le cercle de ses anciens élèves, en cette fin de semaine, à Castelgandolfo,
une tradition instituée dans les années 70, lorsqu’il enseignait à Ratisbonne. Des
anciens élèves habitués aux questions sensibles et complexes : en 2005, ils avaient
débattu du concept de Dieu dans l’islam, en 2006 et 2007 de la théorie de l’évolution.
Cette année ils se pencheront sur l’interprétation du Concile Vatican II. ********** Cela
fait désormais des décennies qu’ils se retrouvent tous les ans, à huis clos, autour
de leur ancien professeur de théologie : devenu Pape, Joseph Ratzinger ne renonce
pas à ces rencontres estivales. Il n’impose pas ses idées - les objections et les
critiques font, au contraire, partie du jeu – mais il clarifie certains concepts,
suggère des pistes de réflexion et de recherche. Cette année la réflexion portera
sur un thème qui lui est particulièrement cher : l´interprétation du Concile Vatican
II. On se souvient de son premier discours – mémorable - à la Curie romaine le 22
décembre 2005 ; le nouveau Pape avait constaté que la réception du Concile s’était
déroulée de manière plutôt difficile dans de vastes parties de l'Église Pour Benoît
XVI, le problème vient du conflit entre deux interprétations contraires : l’herméneutique
de la discontinuité et de la rupture d’une part, qui a pu compter sur la sympathie
des médias et d’une partie de la théologie moderne et l’herméneutique de la réforme,
«du renouveau dans la continuité». La première a causé une certaine confusion, la
seconde porte ses fruits. ********** Cette année, les participants sont une
quarantaine, venus pour la plupart d’Allemagne et d’Autriche. Parmi les principaux
intervenants figure le tout nouveau Président du Conseil Pontifical pour la Promotion
de l’Unité des Chrétiens, l’évêque suisse Kurt Koch.