Grève des fonctionnaires en Afrique du Sud : les évêques indignés par les violences
En Afrique du Sud, les évêques dénoncent en termes sévères les actes de violence et
d’intimidation qui ont émaillé la grève du secteur public. L’épiscopat se dit outré
par le comportement inhumain de ceux qui ont empêché des médecins et des patients
d’avoir accès aux hôpitaux, et dans une moindre mesure de ceux qui ont empêché les
enseignants et les étudiants de pénétrer dans les établissements scolaires. Ce sont
les plus faibles et les plus vulnérables qui sont pénalisés, soulignent-ils, ceux-là
même qui luttent pour une vie meilleure. Tout en soutenant le droit de grève, la Conférence
épiscopale d’Afrique du Sud lance un appel aux consciences et au sens des responsabilités.
Dans une déclaration rapportée par le Service d'information catholique pour l'Afrique
(CISA), elle s'est déclarée, par ailleurs, « préoccupée » par la violence et l'intimidation
des forces de l'ordre contre les grévistes. Les évêques ont enfin appelé la Commission
de la fonction publique et le ministère de l'Education, à faire en sorte que les négociations
sur les rémunérations des enseignants, aient lieu dès le début de l'année, afin d'éviter
des grèves en période d'examens. Ceci pénaliserait les élèves et étudiants.
Les
fonctionnaires sud-africains ont lancé mercredi une grève illimitée sur des revendications
salariales. Des piquets de grève se sont postés devant les hôpitaux et les écoles.
Jeudi, des salariés ont tenté de pénétrer dans l’hôpital qui dessert le township de
Soweto. La police a utilisé les canons à eau et les balles en caoutchouc pour repousser
les manifestants.