Il y a une semaine, David Cameron provoquait la colère des Pakistanais. Le Premier
ministre britannique accusait, en Inde, Islamabad d’exporter le terrorisme chez ses
voisins afghan et indien. Au Pakistan, la déclaration a immédiatement provoqué des
manifestations de colère et des drapeaux britanniques brûlés. Mais depuis une semaine,
Londres n’a pas cherché à calmer les esprits, au contraire, David Cameron a officiellement
maintenu ses propos lundi dernier, à seulement quelques heures d’un tête-à-tête avec
le président pakistanais. Lundi soir, Asif Ali Zardari a assuré qu’il évoquerait bien
les propos "déplacés" de David Cameron lors de leurs entretiens bilatéraux. Les deux
devraient aussi parler de la question urgente des inondations du nord-ouest du Pakistan.
Sur place, la population sinistrée, soit plus de 2,5 millions de personnes, accuse
le gouvernement de ne pas faire assez. Est-ce vraiment le cas ? Mariam Abou Zahab
est chercheur à l'Institut national des langues et civilisations orientale, l'INALCO,
à Paris
Mariam Abou
Zahab est interrogée par Marie Duhamel.