Convergence de vues entre le Pape et le Patriarche de Moscou
Le Patriarche orthodoxe de Moscou est solidaire du Pape dont les positions sont souvent
critiquées par des théologiens et des médias occidentaux de tendance libérale. Cyrille
1er l’a déclaré devant les journalistes ukrainiens, à la veille d’un voyage
en Ukraine. Sur de nombreuses questions publiques et morales – a-t-il indiqué- l’approche
de Benoît XVI coïncide totalement avec celle de l’Eglise orthodoxe russe. Une convergence
de vues que salue le Patriarche de Moscou. Selon lui, elle peut favoriser la défense
commune des valeurs chrétiennes, notamment au sein des organisations et des forums
internationaux. En revanche Cyrille 1er a qualifié de « phénomène très
dangereux » le fait que, dans le protestantisme contemporain, des chrétiens aient
adopté et justifié des éléments immoraux présents dans la société séculière. Le résultat,
c’est que des expressions toutes faites – empruntées à la société - s’enracinent dans
la pensée religieuse protestante, comme le sacerdoce des femmes et l’homosexualité.
La parole de Dieu est déformée pour plaire à la culture séculière et libérale. Les
propos du Patriarche de Moscou et de toutes les Russies ont été publiées sur le site
internet de l’agence Interfax. Des propos tenus à la veille d’un voyage en Ukraine,
habituellement considérée comme la pomme de discorde entre l’Eglise de Rome et le
patriarcat de Moscou. Lors de sa visite en mai dernier dans la ville éternelle, le
responsable du département des relations extérieures du patriarcat, le métropolite
Hilarion, avait affirmé que la question ukrainienne était le principal obstacle à
une rencontre entre Benoît XVI et Cyrille 1er. Reste que les rapports entre
Rome et Moscou n’ont cessé de s’apaiser ces dernières années, notamment depuis la
décision du Vatican en 2004 de remettre au patriarcat de Moscou l’icône de la Mère
de Dieu de Kazan. L’élection de Benoît XVI puis de Cyrille 1er ont contribué
à cette embellie.