52 prisonniers politiques vont être libérés après une médiation de l'Église cubaine
L’archevêque de la Havane, le Cardinal Ortega, a annoncé mercredi soir que 52 prisonniers
politiques allaient être libérés prochainement par les autorités cubaines. C'est une
des plus importantes libérations de prisonniers politiques cubains depuis l'arrivée
officielle au pouvoir de Raul Castro en février 2008. Cette nouvelle a été aussitôt
saluée par Miguel Angel Moratinos, le ministre espagnol des Affaires étrangères, en
visite sur l’île. Cinq prisonniers vont être libérés immédiatement, les autres devraient
sortir dans les quatre mois à venir.
Le cardinal Ortega a aussitôt dépêché
un émissaire à l’hôpital de Santa Clara pour tenter de convaincre un journaliste détenu
pour ses idées de cesser la grève de la faim qu’il observe depuis maintenant 4 mois
pour la libération de prisonniers politiques.
Guillermo Farinas, aujourd’hui
dans un état extrêmement précaire, s’était mis en grève de la faim pour protester
contre la mort en février dernier d’un autre détenu de conscience : Orlando Zapata,
42 ans, mort après un jeûne de protestation. Un décès qui avait mis cuba sous pression.
Le
père Jean Pierre Borderon a passé 20 ans de sa vie à Cuba et y retourne chaque année.
Ce fils de la charité est l’actuel curé de la paroisse sainte Jeanne d’arc de Nîmes
dans le sud de la France. Il revient pour nous sur les motivations du régime.
L'archevêque
de la Havane menait depuis plusieurs semaines une médiation discrète mais efficace.
Le père Philippe Kloeckner, secrétaire national du comité épiscopal France
Amérique latine explique en quoi le rôle joué par l'Église cubaine, et particulièrement
par le cardinal Jaime Ortega, a été déterminant