Perquisitions en Belgique : entretien avec Mgr Harpigny
La polémique se poursuit en Belgique après la perquisition, jeudi, de plusieurs dépendances
de l'Eglise, lors d'une opération de la police judiciaire dans le cadre des affaires
de pédophilie. Mandatés par le parquet de Bruxelles, les enquêteurs ont perquisitionné
le palais épiscopal de Malines, au moment où s'y déroulait une réunion des évêques
belges, qui ont été retenus pendant plusieurs heures. L'Eglise belge est outrée, notamment,
par les perquisitions de la police dans la crypte de la cathédrale de Malines et des
forages dans deux tombes. Le porte-parole de la conférence épiscopale a indiqué que
l'Eglise n'excluait pas une action en justice. Autre source d'inquiétude pour les
évêques : plusieurs centaines de dossiers ont été saisis dans les locaux de la commission
créée par l'Eglise pour traiter des cas d'abus sexuels commis par des ecclésiastiques. Mgr
Guy Harpigny, évêque de Tournai, chargé de faire le lien avec cette commission, ne
comprend pas les méthodes employées par la justice belge et cette méfiance qui en
est à l'origine. Il a accepté de répondre aux questions de Thomas Chabolle