Avant de quitter le Portugal, le Pape a insisté sur le rôle missionnaire des chrétiens
dans le monde
Au dernier jour de son voyage au Portugal, Benoît XVI a célébré une messe à Porto,
sur l’avenue des alliés au cœur de la ville, en présence, une fois encore, de centaines
de milliers de fidèles. Porto qui avait revêtu des habits de fête. Le pape avait atterri
en hélicoptère militaire près de Porto, avant de traverser le fleuve Douro en papamobile
soulevant les acclamations d’une foule enthousiaste et exubérante, agitant des milliers
de fanions multicolores et lançant des pétales de fleurs sur son véhicule. Des étendards
accrochés aux fenêtres, des affiches dans les vitrines des magasins et des posters
géants lui souhaitaient la bienvenue. Les fidèles étaient venus des régions du Nord
du Portugal et d’Espagne. Dans son message, le pape a rappelé ce qu'il a énoncé tout
au long de son périple : "soyez des témoins de la résurrection de Jésus, comme Saint
Mathias". Compte rendu de notre envoyé spécial au Portugal Xavier Sartre
Dans
son homélie, après avoir évoqué la solitude de Jésus, à l’image de la minorité chrétienne
dans une société toujours plus sécularisée, Benoît XVI a insisté sur le rôle missionnaire
des chrétiens dans le monde, en les invitant à aller à la rencontre des autres. Nous
n’imposons rien, a-t-il dit, mais nous proposons toujours. Si vous, vous n’êtes pas
ses témoins dans votre milieu de vie, qui le sera à votre place. Par expérience personnelle
et communautaire, nous savons bien que c’est Jésus, celui que tous attendent, même
ceux qui font mine de ne pas le demander. Nous devons vaincre la tentation de nous
limiter à ce que nous avons : ce serait à terme une mort, quant à la présence de l’Église
dans le monde. Le Pape a cité le décret conciliaire sur la mission ad gentes aujourd'hui,
le champ de la mission ne peut être défini seulement sur la base de considérations
géographiques . Au cours de ces dernières années, le cadre anthropologique, culturel,
social et religieux de l’humanité a changé : aujourd’hui l’Église est appelée à affronter
de nouveaux défis et elle est disposée à dialoguer avec les diverses cultures et les
religions, cherchant à construire avec toute personne de bonne volonté la cohabitation
pacifique des peuples. Benoît XVI a enfin regretté que l'annonce du Christ soit parfois
mise de côté. Que de temps perdu, a-t-il lancé, que de travail renvoyé à plus tard
sur ce point par inadvertance !