Dossier : Philippines, un scrutin sous le signe des violences
Les Philippins sont appelés à voter lundi 10 mai. Le scrutin est à la fois présidentiel,
législatif et local. Benigno Aquino, le fils de l'ancienne présidente Corazon Aquino,
est donné largement favori par les sondages pour succéder à la tête de l’état à Gloria
Arroyo. Face à lui trois principaux rivaux : Manuel Villar, un milliardaire du parti
nationaliste, Gilberto Teodoro, candidat du parti présidentiel et Joseph Estrada ancien
président renversé en 2001. La campagne électorale a été marquée par des violences.
Il n’y a pas eu une semaine sans son lot de candidats ou de responsables locaux abattus,
enlevés, ou blessés par balles. L’Institut philippin de recherche sur la paix, la
violence et le terrorisme annonce d’ailleurs le scrutin le plus violent de l’histoire
récente du pays. Mais peut-on malgré tout s’attendre à des élections relativement
sans accrochages ? L’analyse de Sophie Boisseau du Rocher, chercheur à Asia Centre
à Paris et auteur de « L’Asie du Sud-Est prise au piège » aux éditions Perrin.. Un
dossier réalisé par Hélène Destombes.