Le prochain Synode veut renforcer les chrétiens du Moyen-Orient dans leur identité
L’Église catholique est confiante : un avenir de paix est possible au Moyen-Orient,
malgré les difficultés actuelles, les conflits et l’instabilité qui poussent de nombreux
chrétiens à l’exode. Cet avenir passe par la collaboration entre juifs, chrétiens
et musulmans pour le bien de tous. C’est le secrétariat général du Synode des évêques
qui l’affirme dans un communiqué. La note a été diffusée à l’issue d’une réunion du
Conseil chargé de préparer la prochaine assemblée spéciale pour le Moyen-Orient. Troisième
réunion du genre, elle visait notamment à préparer l’Instrumentum laboris,
le document de travail de cette assemblée. Les participants venus du Moyen-Orient
ont présenté la situation ecclésiale et le contexte sociopolitique de leurs pays,
à l’exception de l’archevêque chaldéen de Bagdad, le cardinal Emmanuel Delly, qui
n’avait pu faire le déplacement. L’objectif du prochain Synode est double : confirmer
et renforcer les chrétiens dans leur identité et raviver la communion ecclésiale entre
les différentes Églises pour offrir un authentique témoignage chrétien, dans une société
à majorité musulmane.
Écoutez le Patriarche maronite Nasrallah Sfeir, un des
présidents délégués ad honorem nommés par le Pape pour cette prochaine assemblée.
Pour cette
importante assemblée, qui se tiendra du 10 au 24 octobre Benoît XVI a nommé présidents
délégués le cardinal Sandri, préfet de la Congrégation pour les Églises orientales
et Mgr Ignace Younan, patriarche d’Antioche des Syriens. Le Pape a nommé rapporteur
général Mgr Antonios Naguib, patriarche copte d’Alexandrie, et secrétaire spécial
Mgr Joseph Soueif, archevêque maronite de Chypre.
Dans le même temps, dimanche,
en Irak, un attentat meurtrier a été perpétré contre trois bus transportant des jeunes
étudiants chrétiens âgés de 18 à 26 ans, qui se rendaient comme tous les matins à
l’université de Mossoul. Le bilan de cette dernière attaque est lourd. La violence
antichrétienne ne faiblit pas, entretenue au contraire par le vide de pouvoir qui
a suivi les dernières élections. Il ne reste que 550 000 chrétiens, en majorité des
chaldéens catholiques, sur les 800 000 qui vivaient en Irak avant l’offensive américaine.
L’archevêque siro-catholique de Mossoul, Mgr Georges Casmoussa, a indiqué que la communauté
chrétienne avait l’intention de demander une intervention urgente des Nations Unies,
puisque les autorités civiles et militaires irakiennes ne font rien pour protéger
les chrétiens.