Si « l’Église s’attaque de manière exemplaire au problème de la pédophilie qui concerne
toute la société », comme le rappelait, lundi soir, le directeur de l’Osservatore
Romano devant l’association de la presse étrangère à Rome, l’opinion publique continue
de percevoir la communication du Vatican sur ce dossier comme déficitaire. Benoît
XVI, dans sa lettre aux catholiques irlandais, a pourtant eu « des paroles très dures
contre les prêtres auteurs d’abus et contre leur hiérarchie, qui les a couverts »,
faisant preuve aussi d’une grande compassion pour les victimes. La lettre du Pape
aux Irlandais avait aussitôt été publiée en sept langues sur le site Internet du Vatican,
qui accueille, depuis le 12 avril, une présentation des procédures appliquées par
Rome en cas d’abus sexuel.
Écoutez Didier Heiderich, président de l’Observatoire
International des crises. Il met en cause une certaine cacophonie qui a pu parasiter
les prises de position, fermes, claires et sans concession, de Benoît XVI. Propos
recueillis par Faustine Prévot.