À la demande d’Haïti, et en accord avec l’ensemble des pays africains, l’Unesco a
décidé de briser le silence sur la traite négrière et l’esclavage. L’organe des Nations
unies dédié à la culture, à l’éducation et aux sciences a lancé en 1994, au Benin,
la « Route de l’esclavage » : un projet pour ne pas ignorer ou occulter, pour pouvoir
comprendre et mieux se comprendre mutuellement. La « Route de l’esclavage » contribue
d’abord à une culture de paix, mais l’Unesco insiste aussi sur un autre aspect, plus
inattendu : les bouleversements considérables qu’ont provoqués ces immenses migrations
d’hommes enchaînés dans nos sociétés. Écoutez Simao Souindouloa, vice président du
comité scientifique international du projet « La Route de l’esclavage ». Gros plan réalisé
par Marie Duhamel.