Dossier : Pressions autour du « génocide » arménien
C’était une promesse de campagne. Aux Etats-Unis, Barak Obama reconnaîtrait, une fois
élu, le génocide arménien. Cet engagement lui tient encore à cœur, mais il ne l'a
pourtant pas respecté. La Maison blanche ne voulait pas raviver de tensions alors
que l’Arménie et la Turquie semblaient, enfin, se réconcilier de l’autre côté de l’Atlantique.
En octobre 2009, 2 protocoles ont en effet été signés, prévoyant l'établissement de
relations diplomatiques et l'ouverture de leur frontière commune. À Washington,
on joue donc l’équilibre, jusqu’à ce vote de jeudi 4 mars. Dans une résolution non
contraignante, une commission du Congrès américain a qualifié de « génocide » les
massacres d'Arméniens sous l'Empire ottoman. Une trahison pour Ankara qui a rappelé
son ambassadeur. Gaiz Minassian, chercheur en relations internationales au groupe
d'analyse politique Paris Ouest et maître de conférences à Sciences Po, nous explique
cette prise de position américaine.