La Cour européenne des droits de l’homme accepte de revoir la copie de l’Union sur
les crucifix en classe
La Cour européenne des droits de l’homme a accepté d’examiner en appel un recours
de l’Italie qui avait été condamnée pour la présence de crucifix dans les salles de
classes. Cette décision a suscité une vive satisfaction dans l’Église catholique.
Dans
un communiqué, le cardinal Erdo, président du Conseil des Conférences épiscopales
d’Europe, réaffirme que les questions religieuses doivent être affrontées au niveau
national, conformément au principe de subsidiarité, car la sensibilité religieuse
et la perception de la laïcité varient d’un pays à l’autre. Le cardinal Erdo estime
que la Grande Chambre ferait preuve d’une grande sagesse si elle acceptait ce principe.
Cela contribuerait, selon lui, à accroître la confiance dans les institutions européennes
de la part des nombreux ressortissants européens, chrétiens, croyants et laïcs, qui
se sont sentis profondément lésés par cette sentence.
L’observateur permanent
du Saint-Siège auprès du Conseil de l’Europe à Strasbourg a lui aussi exprimé sa satisfaction.
Pour Mgr Aldo Giordano, il s’agit d’une bonne nouvelle qui répond aux attentes de
millions de personnes, comme l’a révélé le vif débat suscité par la sentence. Cette
affaire prouve que certains points de la Convention posent de sérieux problèmes d’interprétation.
L’observateur permanent du Saint-Siège préconise une nouvelle sentence, éclairée,
fondée sur le principe de subsidiarité, qui respecte la marge d’appréciation des États.
Cela est essentiel pour susciter la confiance des européens à l’égard de la Cour européenne
des droits de l’homme, du Conseil de l’Europe et des autres institutions européennes.
Mgr Giordano espère aussi que ce débat favorise la redécouverte du sens profond de
la Croix. L’humanité – a-t-il commenté – a un besoin urgent de ce symbole de réconciliation,
de respect de l’autre et d’espérance pour tant de personnes blessées par la vie.
L’affaire
sera donc examinée en appel par la Grande Chambre qui se prononcera de manière définitive
par un arrêt. La procédure prendra plusieurs mois.