C’est une année importante pour la Birmanie, 2010 doit en effet être celle des élections
générales. Il n'y a aucune date officielle, ni de calendrier, mais une certitude:
ce scrutin ne sera pas libre et transparent. Il y a d’abord le contrôle total par
la junte militaire de tous les médias. Il y a ensuite, la sempiternelle répression
politique. Preuve en est, la Cour suprême de Birmanie a confirmé, ce vendredi, la
condamnation à 18 mois d'assignation à résidence de l'opposante et prix Nobel de la
paix Aung San Suu Kyi. Une fois de plus la junte a préféré ne pas entendre les appels
de la communauté internationale. Elle avait pourtant montré un signe d’ouverture en
libérant un opposant. Comment expliquer cette politique du yo-yo? L’analyse de Mireille
Boisson, responsable d’Amnesty International sur le Myanmar. Elle est interrogée par
Marion Fontenille.