Les évêques ivoiriens appellent la classe politique à plus de responsabilité
La Côte d’Ivoire, au sein des pays d’Afrique, était montrée en exemple pour sa stabilité
et sa prospérité. Depuis quelques années, c’est la crise politique qu’elle traverse
qui fait la une de l’actualité. Il y a encore quelques jours, en Côte d’Ivoire des
manifestations se sont terminées dans un bain de sang. C’est dire à quel point l’annonce,
mardi soir, de la composition du nouveau gouvernement était attendue. La prochaine
grande étape institutionnelle pour les Ivoiriens sera l’élection présidentielle, maintes
fois reportée. Elle doit se tenir fin avril-début mai, selon les déclarations du président
burkinabé Blaise Compaoré, principal médiateur entre les belligérants. Pour éviter
une nouvelle escalade de la violence, les évêques catholiques de Côte d’Ivoire ont
appelé mardi soir la classe politique à la responsabilité, les invitant à ne plus
prendre le peuple et son avenir en otage. Ils ont aussi incité les jeunes à refuser
la violence et le faux martyre. C’est ce que nous explique Mgr Joseph Aké, évêque
de Gagnoa, président de la Conférence épiscopale ivoirienne.