Année jubilaire pour les maronites. Le Premier ministre libanais est attendu à Rome
Le Premier ministre libanais Saad Hariri est attendu à Rome ce samedi, 20 février.
Mercredi, Saad Hariri a indiqué que le but de sa visite était de rencontrer Benoît
XVI et qu’il entendait redire au Saint-Père la volonté du Liban d’être toujours un
exemple de dialogue interreligieux. Le Saint-Siège suit toujours avec la plus grande
attention l’évolution de la situation politique au Liban. Dimanche dernier, à Rome,
au cours d’une messe pour le Jubilé des maronites, dont le coup d’envoi a été donné
ce mois-ci, le cardinal Leonardo Sandri, préfet de la Congrégation romaine pour les
Églises orientales, a rappelé que cette communauté avait des responsabilités vis-à-vis
de l’Église et du Liban. « Il serait bien triste – a-t-il lancé – que vous déceviez
les attentes de l’Église et de votre nation ». Benoît XVI s’est associé, lui aussi,
dans un télégramme, aux célébrations du seizième centenaire de la mort de saint Maron,
le moine dont l’Église maronite a pris le nom. Aujourd’hui, la communauté maronite
apparaît tiraillée ; le jubilé de saint Maron risque bien de donner une image de division.
Cette année jubilaire constitue une occasion idéale pour les maronites de se livrer
à une autocritique, de dépasser les séquelles des guerres internes et fratricides
et de reprendre leur rôle historique et leur rayonnement, tant sur le plan national
que régional. Il y va de leur présence et de leur survie en cette région du monde,
berceau de la chrétienté. Écoutez Monseigneur Boulos Emile Saadeh, évêque de Batroun
au Liban, il revient sur cet anniversaire et sur les propos du cardinal Sandri.