Coupe budgétaire, plan d’austérité, dette publique sévère : ces expressions récurrentes
illustrent toutes une même situation, celle d’une crise en tâche d’huile qui semble
loin d’être finie en Europe. Ces derniers jours, les bourses ont joué au yoyo, au
gré des annonces faites par la Grèce dont la dette s’élève à 11 % du PIB pour 2009.
Or le drame grec pourrait être suivi par les pays du sud de l’Europe, l’Espagne, le
Portugal et on ose encore évoquer directement l’Italie. Jeudi prochain, les chefs
d’État et de gouvernement européens seront à Bruxelles pour évoquer notamment cette
crise qui joue les prolongations dans la zone euro. Ces dernier mois, une première
étape a été franchie, mais il s’agit maintenant de s’organiser à seize voire à vingt-sept.
Nicolas Baverez est économiste et historien, spécialiste des crises économiques du
20e et du 21e siècle Des propos recueillis
par Marie Duhamel