Les personnes consacrées, symbole de gratuité et d'amour
Tous les ans, depuis 1997, à l’initiative de Jean-Paul II, l’Église est invitée le
2 février à prier pour les personnes consacrées. À Rome, le Pape a opté cette année
pour la célébration des Vêpres, en la basilique Saint-Pierre, suivie de l’adoration
et de la bénédiction eucharistique en présence d’une foule de religieux et de personnes
consacrées. Ce choix a été fait pour laisser plus d’espace à la prière et au recueillement. Le
2 février, l’Église rencontre dans la foi, la lumière des hommes – a relevé Benoît XVI
dans son homélie avant de rendre grâce à Dieu pour la vie consacrée, signe de la recherche
réciproque entre Dieu et l’homme. La fête de la présentation de Jésus au temple,
appelée également fête des lumières, ou chandeleur, marquée notamment par le symbole
de la cire, des bougies portées en procession, conclut les célébrations de la période
de Noël et ouvre la voie vers Pâques. Le récit évangélique de cette fête met l’accent
sur l’obéissance, la pauvreté et la virginité qui caractérisent les diverses formes
de vie consacrée. D’où le choix de cette date pour rendre grâce et mieux connaître
les consacrés. Pour le Pape, la vie consacrée est, aujourd’hui encore, une école
privilégiée de componction du cœur, une école d’humilité mais dans le même temps,
de confiance en Dieu. Témoins de la miséricorde divine, les consacrés – a dit Benoît
XVI, au cours de la célébration des Vêpres, ce 2 février, peuvent servir de pont entre
Dieu et les personnes qu’ils rencontrent ; ils sont un signe de gratuité et d’amour
dans une société qui risque de se laisser emporter par le tourbillon de l’utile et
de l’éphémère. Benoît XVI a salué en particulier les personnes consacrées qui souffrent
car elles manquent de satisfactions personnelles, celles qui sont âgées, malades,
ou qui connaissent des difficultés dans leur apostolat. Aucune de ces personnes consacrées
n’est inutile, a-t-il dit, toutes constituent un don précieux pour l’Église et pour
le monde, assoiffé de Dieu et de sa parole.