2009-11-28 13:08:29

Cristina Kirchner et Michelle Bachelet au Vatican


La bibliothèque du Palais apostolique a été le théâtre, ce samedi, d’un événement extraordinaire : Cristina Fernández de Kirchner, présidente de l’Argentine et Michelle Bachelet, présidente du Chili, ont été reçues au Vatican, vingt-cinq ans après la signature d’un traité de paix et d’amitié entre les deux pays. Ce traité fut conclu grâce à l’inlassable médiation menée par les conférences épiscopales respectives et l’intervention courageuse de Jean-Paul II. Les tensions, qui avaient surgi en 1978 à propos d’un vieux différend territorial sur le canal de Beagle, avaient failli provoquer une guerre ouverte. Alors que la confrontation armée semblait imminente, Jean-Paul II, infatigable artisan de paix, à peine élu, prit l’initiative d’envoyer un émissaire dans les deux capitales, le cardinal Samoré. Benoît XVI a rendu un hommage appuyé à son prédécesseur. « Le traité obtenu après cinq ans de tractations intenses, – a-t-il relevé –, est un exemple parlant de la force de l’esprit humain et de la volonté de paix contre la barbarie et le caractère irrationnel de la violence et de la guerre pour résoudre les divergences ». Le Pape a voulu citer cette célèbre phrase de Pie XII : « Rien n’est perdu avec la paix. Tout peut l’être avec la guerre ». Mais la cause de la paix – a-t-il précisé – passe par la lutte contre la pauvreté, la corruption et l’exploitation, par l’éducation pour tous, le renforcement de la démocratie, sans oublier la défense de la vie et la protection de la famille.
Les deux présidentes, qui ont voulu cette célébration commune, ont d’abord été reçues séparément par Benoît XVI, puis ensemble, accompagnées de leurs délégations. Le programme prévoyait ensuite une visite au tombeau de Jean-Paul II dans la crypte de la basilique Saint-Pierre, et une rencontre officielle avec le cardinal Bertone, Secrétaire d’État du Saint-Siège.
Le compte rendu de Xavier Sartre. RealAudioMP3







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