Il y a 20 ans, le 20 novembre 1989, une convention de l’ONU sur les droits de l’enfance
était ratifiée. Or aujourd’hui, dans les pays en développement, deux cents millions
d’enfants de moins de cinq ans souffrent encore de malnutrition. Un enfant sur quatre
est mal nourri, plus de 72 millions ne vont pas à l’école, les orphelins du Sida sont
plus de 15 millions. La prostitution touche deux millions d’enfants. Maladies, handicaps,
violences et abus sexuels, travail des mineurs, mariages précoces, mutilations sexuelles
sont encore des pratiques courantes. Quatre pays exécutent encore des mineurs dans
le monde, l’Arabie Saoudite, l’Iran, le Soudan et le Yémen. Les États signataires
de la Convention n’ont pas su la faire respecter.
À côté de ce combat dramatique,
des enfants du monde entier, des plus démunis aux plus favorisés, agissent pour que
personne ne soit mis de côté au sein de la société. Pour montrer que les enfants sont
aussi les acteurs de leurs droits, Tapori, la branche enfance de l’ONG ATD Quart Monde,
a réalisé un film intitulé « Viens avec nous, c'est en se rencontrant qu'on bâtit
le monde », un court-métrage de vingt-six minutes qui emmène le spectateur en Bolivie,
en Thaïlande, au Burkina Faso, en France ou encore aux États-Unis. Diffusé jeudi aux
Nations unies à New York et ce vendredi à Genève à l’occasion d’un festival de cinéma,
il est mis à disposition de toute association impliquée dans la lutte contre la pauvreté
et la défense des enfants.
Claire Malapert a interrogé Ben Fehsenfeld, directeur
de Tapori International.