Quelles suites attendre de l’appel du Pape à la FAO ?
« La faim est le signe le plus cruel et le plus concret de la pauvreté » : on peut
se demander si l’appel lucide et concret lancé par Benoît XVI lundi au sommet de la
FAO sur la sécurité alimentaire sera entendu. Or le constat est amer. Toutes les
conditions semblent réunies pour une nouvelle crise alimentaire. Plusieurs ONG, à
Rome, ont accusé les multinationales de l’alimentaire de chercher à s’emparer de millions
d’hectares de terres de bonne qualité appartenant aux petits paysans du tiers monde.
Comme le souligne « L’Osservatore romano », le quotidien du Vatican, le Pape a interpellé
les autorités civiles et toutes les composantes de la communauté internationale. Un
de nos envoyés au sommet de la FAO, Lucas Duran, a recueilli la réaction de Sergio
Marelli, président de la fédération des organisations catholiques pour le développement.
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Plusieurs
voix se sont par ailleurs élevées pour critiquer le sommet en cours à Rome. Ainsi
le cardinal Napier, archevêque de Durban, en Afrique du sud, accuse la FAO de ne pas
connaître les vrais problèmes de l’alimentation en Afrique. L’Afrique a besoin d’eau
et non pas d’OGM – a-t-il déclaré à l’Agence Fides de la Congrégation pour l’évangélisation
des peuples. « Aidez-nous plutôt à construire des puits, des digues et des aqueducs »
– a lancé l’archevêque de Durban qui se trouve à Rome à l’occasion de l’Assemblée
plénière de la Congrégation pour l’Evangélisation des Peuples.