2009-10-13 12:12:15

Intervention de Mgr Robert MUHIIRWA, Évêque de Fort Portal (OUGANDA)


S. Exc. Mgr Robert MUHIIRWA, Évêque de Fort Portal (OUGANDA)



Je voudrais parler du grand défi de la pauvreté que je rencontre dans mon pays, l’Ouganda et particulièrement de mon diocèse de Fort Portal qui compte environ un million de catholiques et qui est riche de 2_000 catéchistes. Je pense que mon diocèse, comme tant d’autres en Afrique, a un fort potentiel. Il possède par exemple de bonnes terres dans les campagnes, les villes et les agglomérations. Mais dans la situation financière dans laquelle nous nous trouvons, nous ne sommes pas en mesure de faire fructifier cette terre et de nous soutenir financièrement. C’est la raison pour laquelle nous sommes toujours en demande d’aide financière auprès de nos sœurs les Églises d’Europe, d’Amérique et des autres pays développés pour la construction d’Églises, de presbytères paroissiaux, pour nos couvents, pour les moyens de transport indispensables à notre charge pastorale, etc. Aussi sommes-nous très reconnaissants de toute l’aide que nous recevons pour cela.

Néanmoins, si nous devons être une Église mûre, une Église vivante qui doit viser l’auto-suffisance et s’étendre par elle-même, nous avons également besoin de devenir plus autonome, en nous appuyant sur des capitaux que nous pourrions nous-mêmes drainer afin de pouvoir soutenir les programmes de l’Église et payer un salaire juste à nos catéchistes, religieux et prêtres, afin que ces derniers ne soient pas poussés à quitter volontairement nos diocèses pour des près plus verdoyants. De plus, nous devons mettre en place des programmes pour les jeunes afin qu’ils ne soient pas attirés par les musulmans et les églises pentecôtistes qui versent des millions de dollars dans nos pays pour les attirer vers leurs religions.

Pouvons-nous enrichir le dialogue afin que nos sœurs les Églises et les diocèses des pays développés nous aident? Par exemple, aider les diocèses et les Conférences sœurs sur les possibilités d’investissement visant l’auto-dépendance, afin de nous rendre capables de rétribuer correctement nos agents pastoraux, notamment les catéchistes? Sommes-nous capables de réaliser nos propres programmes pastoraux, en dépassant le syndrome de l’assisté, qui lassent nos propres donateurs? Puisse cette réflexion, résumer mon intervention: “Donnez un poisson à un homme et il viendra vous voir tous les jours, mais donnez-lui un hameçon et il pêchera pour lui-même tous les jours”.







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