2009-10-13 12:20:12

Intervention de M. Alberto PIATTI, Secrétaire Général de la Foundation AVSI (ITALIE), Auditeur


M. Alberto PIATTI, Secrétaire Général de la Foundation AVSI, Milano (ITALIE)



Le plus grand trésor de l’Afrique est la soif de sens, de spiritualité de Dieu qui n’existe plus dans l’Europe repue. La révélation que le Christ est la réponse à ce désir de l’être humain fait pour l’accomplissement de son créateur, accomplissement ici et maintenant dans la Sainte Église.

Tel est le charme de la foi qui rencontre et se propose à la liberté de l’homme. Ceci attire les jeunes.

Je dis charme parce que je vis avec mon épouse l’aventure de faire grandir et d’éduquer cinq enfants (presque une famille africaine).

Ce qui les anime est le charme de la foi comme connaissance de la réalité dans sa vérité profonde et non pas des règles et des conséquences éthiques ou environnementales.

Je me permets de soumettre à votre réflexion le problème de savoir si cette tension ne semble pas souvent un préambule mais ensuite, dans l’action, cette tension ne tient pas, et dans nos œuvres s’introduisent un dualisme et un relativisme dans les conséquences opérationnelles. Ainsi, trop souvent notre agenda semble coïncider avec celui des organisations internationales et en particulier des Nations Unies, le Palais de verre semblant de plus en plus le temple où est célébré le culte de la nouvelle religion humanitaire et relativiste et dont le Secrétaire général du moment assume les fonctions d’un pape laïc.

Je me réfère pour être synthétique à deux aspects fondamentaux de notre expression caritative: l’éducation et la santé.

Pour cette raison, nous considérons que l’éducation permanente est un facteur déterminant de la conscience des fidèles tendant au rapport entre le Créateur et le créé, y compris dans l’action. Non seulement donc une instruction formelle. Mais voilà la question: quels sont les contenus éducatifs transmis dans les écoles catholiques? Nous ne pouvons pas nous contenter de ce que prévoient les objectifs du millénaire: “Éducation pour tous”.

Je rappelle également l’urgence de prendre conscience de la valeur de la dignité civile et sociale des œuvres de l’Église comme contribution au bien commun selon le principe de subsidiarité. L’Église offre une éducation primaire à 50% de la population scolaire et 50% des services sanitaires de base dans de nombreux pays du continent africain et ceci n’est pas reconnu de manière adéquate.

Face à ces dimensions du service offert aux frères par l’Église, le fonds global pour les trois grandes maladies destine seulement 3,6% de l’ensemble des ressources qu’il gère aux organisations religieuses.

La conférence des évêques de l’Ouganda a, en ce sens, œuvré de manière admirable mais beaucoup reste encore à faire.







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