2009-10-11 16:06:46

Intervention de Mgr Joseph Effiong EKUWEM, Évêque d'Uyo (NIGÉRIA)


S. Exc. Mgr Joseph Effiong EKUWEM, Évêque d'Uyo (NIGÉRIA)

L’Instrumentum laboris mentionne la sorcellerie dans son n. 32. Certains pourraient avoir une compréhension ou une définition différente de sorcellerie. La perception décisive qui traverse le continent est que la sorcellerie est une force mauvaise capable de nuire tant spirituellement que physiquement à une personne. Comme on peut s’y attendre, ses pouvoirs entendus comme diaboliques sont extrêmement exagérés, faisant de la sorcellerie quelque chose d’aussi puissant que Dieu. Notre peuple croit fortement en l’existence d’une telle force diabolique et en ses œuvres maléfiques.
Nous savons que Dieu existe. Il est Tout-puissant et Créateur de tout ce qui existe - le visible et l’invisible. Ce que nous croyons et professons dans notre credo. Il est tout-puissant et le seul Être suprême en trois personnes divines. Satan, le prince des ténèbres, existe. Dans la Genèse, il est appelé serpent et dupe nos premiers parents (cf. Gn 3, 13), les conduisant à pécher contre Dieu. L’Apocalypse l’appelle l’antique serpent, se référant à l’événement raconté par la Genèse et relatif au péché originel. Il l’appelle de différentes manières: l’énorme Dragon, l’antique Serpent, le Diable ou le Satan, l’accusateur de nos frères (cf. Ap 12, 9). Les anges, c’est-à-dire les anges déchus, qui lui sont fidèles constituent son armée (Ap 12, 7, 9).
Bien loin d’une interprétation littérale du texte, et d’une approche exégétique ou herméneutique mutilée à un écrit apocalyptique tel que le livre de l’Apocalypse, j’ai seulement cité l’ensemble de la Bible, Ancien et Nouveau Testament, qui porte témoignage de l’existence du diable.
L’Église reconnaissait cela et offrait des cours “de Demonio”. D’ailleurs, elle ne prévoyait pas seulement le rite d’exorcisme mais faisait de la place aux exorcistes. Cela semble être tombé en désuétude au cours des ces dernières décennies.
Puis-je, dès lors, suggérer:
1. Qu’une authentique catéchèse profondément biblique et théologique soit fournie et si possible offerte comme cours dans nos facultés de théologie. Une version plus simple devrait également être enseignée aux fidèles.
2. Qu’un nouveau rituel fondé sur l’ancien rite d’exorcisme soit mis en place à l’usage des prêtres.
3. Que l’on puisse nommer, en accord avec le code des lois universelles, un exorciste pour chaque Église particulière.
Nous devons à notre peuple, sur la base de notre enseignement, de lui enseigner et de le sauver des griffes des fausses croyances et des terribles pratiques occultes telles que la sorcellerie.







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