2009-10-09 18:43:27

Intervention de Mgr Franklyn NUBUASAH, Évêque titulaire de Pauzera (BOTSWANA)


S. Exc. Mgr Franklyn NUBUASAH, S.V.D., Évêque titulaire de Pauzera, Vicaire Aostolique de Francistown (BOTSWANA)

Le Botswana est un petit pays stable et démocratique caractérisé par une bonne gouvernance et par l’autorité de la loi. Nous sommes un pays moyennement riche qui attire des personnes provenant d’autres régions d’Afrique. Nous constituons un havre de paix dans la mesure où nous n’avons aucune expérience de guerre ou de conflit dans notre pays. Nous accueillons un bon nombre de réfugiés demandant l’asile. Nous avons la paix parce qu’au sein de notre mécanisme traditionnel appelé kgotla, c’est-à-dire cour de la règle, le dialogue est respecté. Pour nous, la plus grande guerre est faite de mots. L’Église a introduit cette pratique culturelle dans les paroisses afin d’aider à faire et à promouvoir la paix et la compréhension.
Aujourd’hui, il y a une pression concernant nos ressources, notre marché du travail et nos installations sanitaires dûe à l’afflux de personnes en raison de la situation politique et sociale dans la région. Nous sommes préoccupés par la xénophobie qui est la conséquence de la dure crise économique actuelle. L’Église a promu la paix et la fraternité envers les personnes. Les minorités n’ont pas besoin d’utiliser la violence pour faire connaître leurs problèmes.
Le Sida est un défi pour les pays du sud de l’Afrique. Le Botswana travaille dur par le biais de l’éducation afin de prévenir de nouvelles infections. Le traitement est disponible pour les citoyens, mais malheureusement il ne l’est pas pour les réfugiés ni pour les étrangers qui vivent dans le pays. Le Sida a ravagé les fondations de la société du Botswana. Il peut être potentiellement employé comme arme de guerre et de conflit. Comment pardonner quelqu’un qui vous a infecté volontairement avec le virus mortel?
L’Église catholique existe au Botswana depuis seulement environ 81 ans et 4% de sa population appartient à l’Église. Nos institutions scolaires ont contribué à l’éducation et à la formation des responsables du pays, contribuant ainsi à faire prévaloir une culture de la paix.
L’Église œuvre aussi de manière œcuménique avec le Conseil mondial des Églises et d’autres Ong afin de soulager la douleur et de promouvoir la fraternité, en éliminant ainsi le besoin de combattre pour des ressources limitées. Nous cherchons à être le sel qui préserve la paix en étant fidèles à nos pratiques culturelles qui promeuvent la paix. L’Église en Afrique peut apprendre des expériences du Botswana en matière de promotion de la paix.







All the contents on this site are copyrighted ©.