2009-10-08 12:03:45

Intervention de Mgr Fulgence RABEMAHAFALY, Archevêque de Fianarantsoa (MADAGASCAR)


S. Exc. Mgr Fulgence RABEMAHAFALY, Archevêque de Fianarantsoa, Président de la Conférence Épiscopale (MADAGASCAR)



Au foyer, les enfants jouent un rôle irremplaçable pour que les parents puissent expérimenter la paix et le pardon. À tout instant, ils sont capables de tout casser; mais, ils sont aussi des instruments de paix pour faire comprendre aux parents que ce n’est pas la peine d’employer la violence pour une correction importante. La violence en famille est intolérable.

Entre frères et soeurs, les enfants sont instruments de paix; la sagesse ancestrale exige que les plus âgés soient moins intransigeants envers les plus petits. Ils se corrigent même par les langages usuels. Ils apprennent des paroles de paix, dignes et respectueuses. Les parents sont les modèles de leur comportement et transmettent l’esprit de partage, de l’amour de son frère, l’obéissance et la réconciliation.

Avec une famille de quelques enfants, beaucoup de comportements sont appris facilement. C’est différent par rapport à une famille avec un seul enfant, qui de fait, trop gâté, se comporte comme un roi, et les parents n’osent plus le contrarier. L’enfant cherchera à être servi partout, et s’expose à tout danger de manipulation et de débauche.

Ainsi dirai-je, si nous voulons la paix, apprenons à bien éduquer nos enfants en famille. C’est la paix vécue de chaque maison qui rayonne dans la société; le savoir vivre; le sens du bien commun, le respect des personnes âgées; le sens du partage, le soin des plus petits, et l’écoute des parents.

Les enfants qui n’ont pas eu la chance de vivre dans une communauté familiale importante, n’auront pas suffisamment le sens et la valeur du sacrifice et de l’obéissance. La famille, première communauté de vie, est dont une éducatrice par excellence de la paix, et pourquoi pas nous, Église-Famille de Dieu de notre siècle.

Les valeurs importantes en société, entre autres la justice, l’amour, le respect mutuel, le pardon et la réconciliation, sont apprises en famille. Le problème est que dans le monde d’aujourdhui, le droit familial est contraint ; les pays riches pensent qu’avec leur argent, ils peuvent faire taire tout le monde, les petits et les pauvres, et par la violence, ils bafouent tout ce qui est justice et réconciliation, pour se faire servir.

Nous, en tant qu’Église, sommes interpellés à répondre de manière objective, plus humaine et chrétienne, aux supplications de nos compatriotes qui sont affligés par la violence, l’injustice et l’insécurité sociale. Nous sommes les parents au sein de notre société. Nous sommes mère, éducatrice et protectrice. Nous devons être toujours à la hauteur de notre tache.








All the contents on this site are copyrighted ©.