2009-10-06 18:22:51

Intervention de Mgr. Lucas ABADAMLOORA, Évêque de Navrongo-Bolgatanga (GHANA)


S. Exc. Mgr. Lucas ABADAMLOORA, Évêque de Navrongo-Bolgatanga, Président de la Conférence Épiscopale (GHANA)

Nous avons souvent des rôles politiques et économiques et nous devons contribuer à l’éducation et aux questions de santé à la lumière de la foi. En tant qu’individu, le Chrétien provient d’un milieu culturel déterminé qui peut avoir quelques lignes directrices et peut être opposé à la foi d’autrui. Souvent, l’individu peut se trouver entravé par différents facteurs qui, en tant que tels, lui permettent de ne rien faire. Il est évident que le chrétien appartient en même temps à l’Église et à la société dans ses différentes dimensions. En tant que membre présentant de multiples facettes, il peut parfois se demander quoi faire et quel front respecter.
Au cours de la première Assemblée synodale, nous nous sommes concentrés sur l’Église en tant que Famille universelle de Dieu. L’Assemblée a posé un certain nombre de conditions pour ajouter de la crédibilité à son témoignage: réconciliation, justice et paix. Dans cette perspective, elle a alors recommandé, entre autres choses, la formation des Chrétiens à la justice et à la paix, ce qui constitue une affirmation du rôle prophétique de l’Église. Elle concerne les sujets suivants: un juste salaire pour les travailleurs et la constitution de Commissions Justice et Paix.
Les principes qui sous-tendent le document Ecclesia in Africa ressortent très clairement et ont été cités par de nombreuses Églises particulières comme lignes directrices pour leurs réflexions. Mais, les fondements de la matière n’ont pas été touchés. Et ce n’est pas l’expérience de nombreux Évêques, prêtres et laïcs d’Afrique qui se sont rendus aux États-Unis, en Europe et dans d’autres parties du monde. Notre expérience de l’Église en Europe et en Amérique, et même celle de certains de nos frères Évêques et prêtres, suggère que nous sommes des membres de seconde classe au sein de la famille ou que nous appartenons à une Église différente. L’impression est que nous avons besoin d’eux, mais qu’ils n’ont pas besoin de nous. La théorie de la fraternité et de la communauté est forte, mais la pratique est faible.

La dynamique de l’Église qui insiste sur le fait que l’Église communauté soit pratiquement intégrée en théorie et pratiquée de manière à ce que tous lui appartiennent et s’y sentent chez eux, devrait être poursuivie, y compris durant ce second synode. La présente Assemblée synodale devrait considérer comme opportune la poursuite de la dynamique du précédent Synode. Ceci est le cas non seulement pour les thèmes à discuter de manière collégiale, mais aussi en ce qui concerne la perspective chrétienne.
Pour que cela arrive, certains suggèrent d’utiliser la radio, la presse écrite et les nouvelles technologies de l’information et de la communication. Des efforts doivent encore être faits pour recevoir ce message qui demeure toujours pertinent et opportun.







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