La Chine, géant asiatique, devient un interlocuteur incontournable des grandes puissances.
Mais certaines de ses amitiés commerciales suscitent la controverse. C’est le cas
notamment en Afrique. Pékin est accusée de nouer des liens les plus troubles avec
des gouvernements corrompus et peu regardants sur le respect des droits de l’homme.
L’un des ses partenaires privilégiés sur le continent africain est le Soudan, un pays
où la Chine nourrit des intérêts énergétiques très importants qu’elle protège jalousement
des appétits de la communauté internationale : 60 % du pétrole soudanais serait exporté
vers Pékin. Au début du mois de juillet, des dents ont grincé quand le Bureau politique
du Comité central du Parti communiste chinois renouvelait le vœu de nouer avec Khartoum
une coopération amicale, alors que depuis quelques mois le président Omar el Béchir
est sous mandat d’arrêt international. Retour sur une amitié qui dérange avec Michel
Beuret, chef du service monde au magazine suisse l’Hebdo et co-auteur du livre La
Chinafrique aux éditions Hachette Pluriel. Il est interrogé par Flora Zanichelli.